Portrait de Djamel EL AKRA, arbitre commercial au National Commercial Arbitration Centre, à Phnom Penh

Quel a été votre parcours ?
Je suis un juriste spécialisé en droit international, avec une formation académique solide et diversifiée. Mon parcours a commencé à l'Université de Lille en sciences humaines et sociales, où j'ai obtenu un Master mention langues, cultures et interculturalité, spécialité japonais. J'ai eu l'opportunité d'approfondir ma connaissance de la langue japonaise jusqu'à un niveau courant et de développer une perspective analytique sur les domaines sociaux, historiques et linguistiques. J’ai complété ce cursus avec une formation en chinois mandarin. J'ai également eu l'occasion de réaliser des programmes d’études à l'Université d'Osaka et à celle du Zhejiang.
Par la suite, j'ai poursuivi mes études à l'Université Paris Panthéon-Assas, où j'ai obtenu un Master en Droit International des affaires. Cette formation m'a permis d'acquérir une solide compréhension du droit (international et des affaires), qui est devenue la base de ma carrière.
Tout en menant des activités professionnelles, je suis en train de finaliser mon Doctorat en Droit à l'Université Paris-Panthéon-Assas. Ma thèse porte sur le partenariat public-privé dans les États membres de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est. Ce travail de recherche approfondi, réalisé sous la direction du Professeur Michel Grimaldi, me permet d'apporter une contribution significative à la compréhension de ce domaine complexe du droit.
Mon parcours éducatif et mes expériences personnelles m’ont non seulement permis d’acquérir des connaissances en droit, mais aussi une perspective internationale et multiculturelle qui sont essentielles à ma carrière comme juriste, arbitre et médiateur international.

En quoi l'université Panthéon-Assas vous a aidé à construire votre projet ? 
L’accès à un excellent programme de droit servant de base solide pour une carrière en droit international et en arbitrage.

En quoi consiste votre métier ?  Quelles sont vos missions principales ?
Je suis arbitre inscrit dans des institutions telles que le Centre national d'arbitrage commercial (NCAC), le Centre international d'arbitrage de médiation de Bornéo, et le Centre d'arbitrage de Thaïlande (THAC). De plus, je suis inscrit comme médiateur dans les panels du Centre asiatique international d'arbitrage (AIAC) et du Centre d'arbitrage et de médiation de l'OMPI.
En tant que médiateur civil/commercial accrédité et détenant des qualifications de l'IMI et du SIMI, j'ai une solide expérience en résolution de litiges. Avec une décennie d'expérience en Asie, j'ai travaillé comme conseiller juridique interne et juriste dans des cabinets d'avocats. Je suis également représentant régional pour l’Asie du Nord du Forum de l’arbitrage et du règlement alternatif des différends de la Chambre de commerce international.
Mes rôles de leadership incluent celui de secrétaire général de la Chambre de commerce et d’industrie France Cambodge, de président du Comité des ressources humaines de la Chambre de commerce européenne au Cambodge, ainsi que ma participation à différents forums gouvernement-secteur privé. Je suis également dévoué à l’enseignement ; j’ai donné des cours de droit pendant plus de dix ans à l’Université royale de droit et d’économie, en collaboration avec des programmes internationaux affiliés aux universités Paris Panthéon-Assas et Lyon 2.

Quels sont vos conseils pour atteindre ce secteur de métier ? 
Une formation solide en droit, une expérience internationale et une expertise dans un domaine spécifique du droit commercial ou d’une matière scientifique et technique peuvent être utiles.

Pourriez-vous nous raconter une journée type dans le cadre de votre travail ? 
Depuis 2020, l’organisation quotidienne du cadre de travail a beaucoup évolué. La dissémination des outils technologiques a démultiplié les opportunités de mener une activité à distance et de répondre à toute sollicitation de manière constante.

Quels conseils donneriez-vous aux personnes cherchant un parcours équivalent au vôtre ?
Privilégier les parcours permettant une multiple qualification, comme un double cursus, avec un parcours linguistique étranger favorisant les séjours à l’étranger. Cela n’était pas courant, ni même facilité par les universités à l’époque. Il peut également être utile de développer des compétences en négociation et en résolution de conflits. La participation aux compétitions internationales de médiation et d’arbitrage peut être utile.